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Claude Philibert Barthelot, Comte de Rambuteau

Le Comte de Rambuteau développe une politique urbaine pour l’ amélioration des conditions d’hygiène de la capitale : élargissement des rues, construction de trottoirs, développement du réseau d’approvisionnement d’eau potable, mise en place de fontaines publiques, création de canalisations d’égouts. Il est aussi le premier promoteur d’urinoirs publics dans les rues de Paris.

Après un début de carrière comme haut fonctionnaire au service de l’Empire, il se retire en Bourgogne pendant douze ans et commence à écrire ses Mémoires. À la faveur du nouveau régime de la monarchie de Juillet, Louis-Philippe le nomme préfet de la Seine en 1833. Il place son mandat sous le signe de l’amélioration des conditions de vie et d’hygiène des Parisiens. Suite à l’épidémie de choléra de 1832, Rambuteau prône l’élargissement des rues étroites et insalubres du centre, accusées de favoriser le développement des maladies. Il inaugure en 1834 le percement d’une voie large de 13 mètres à côté des Halles, la future rue Rambuteau. Il multiplie également les trottoirs, pense à embellir les avenues et crée le premier square à côté de la cathédrale Notre-Dame en 1844.

FACILITER L’ACCÈS À L’EAU DANS PARIS

Convaincu que l’eau est un enjeu essentiel de salubrité publique, il lance le premier dispositif global de gestion de l’eau urbaine. Pour faciliter l’approvisionnement en eau de la ville, il développe les conduites sur 312 kilomètres et multiplie les points d’eau avec l’installation de 2 000 fontaines. Le volume d’eau disponible pour les habitants passe de 28 à 110 litres en quinze ans.

Il accélère le rythme de construction des égouts : alors que moins de 40 kilomètres ont été construits en quatre siècles, il double le réseau en quelques années, l’étendant à 96 kilomètres en 1848.

Méconnu, Rambuteau demeure un préfet qui a innové pour l’hygiène et la qualité de vie des Parisiens. Malgré la loi "d’expropriation pour cause d’intérêt public" du 3 mai 1841, qui s’efforce de faciliter les travaux d’urbanisme, il n’obtiendra ni les terrains ni les moyens nécessaires pour mener à bien sa politique de modernisation de Paris.

Cette dernière constitue néanmoins la base des grands travaux qu’entreprendra par la suite le préfet Haussmann.

FOCUS

LES PREMIERS URINOIRS PARISIENS

Rambuteau est très attaché à la propreté de Paris. Il oblige les théâtres et salles de spectacles à prévoir des urinoirs fixes ou mobiles, et il est le premier à promouvoir des urinoirs publics dans les rues et sur les trottoirs de la capitale.

Intégrés dans des colonnes d’affiche hautes de 4 mètres et surmontés d’une calotte sphérique, ils sont placés au bord des trottoirs.

Le préfet fait installer plus de 450 urinoirs, que ses détracteurs s’empressent d’appeler "colonnes Rambuteau". Il les renomme "vespasiennes" en l’honneur de l’empereur romain, qui le premier a taxé la collecte de l’urine en déclarant selon la légende que "l’argent n’a pas d’odeur".

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