Une approche méthodique... ... et partenariale « Les investissements majeurs les plus béné- Face à ces enjeux et compte tenu du contexte fiques d’un point de vue environnemental, propre à la région métropole, les pouvoirs tant sur les usines d’épuration que sur les publics ont confié au SIAAP un rôle d’anima- réseaux du SIAAP, ontété réalisés ces der- teur de territoire, qui porte sur la gestion à la nières décennies», explique Aïcha Jaïry, res- source des eaux pluviales et la correction des ponsable du service partenariats et politique mauvais branchements au réseau d’assainis- de l’eau au SIAAP. Ces investissements ont sement. Il s’agit pour le SIAAP d’élargir son permis aux usines d’épuration du SIAAP d’at- action au-delà de l’investissement dans des teindre d’excellentes performances. Il est équipements pour ses réseaux et ses STEPS, nécessaire à présent d’adopter une approche pour s’intéresser à d’autres leviers en termes encore plus méthodique des problématiques d’aménagement du territoire et d’urbanisme d’assainissement propres à la zone agglomé- qui impactent le système d’assainissement. rée parisienne afin d’aller plus loin dans la La correction des mauvais branchements sur réduction de l’impact de la gestion des eaux les réseaux de collecte (voir page 37), qui fait urbaines sur les écosystèmes et de faire pro- partie des principaux leviers pour améliorer gresser la qualité bactériologique des eaux la qualité des cours d’eau, illustre parfaite- de la Seine et de la Marne, en vue d’atteindre ment la dynamique collaborative à l’œuvre, une baignabilité pérenne. puisqu’elle nécessite d’interagir avec tous les L’objectif est d’agir sur les problématiques acteurs, jusqu’à l’usager et le particulier. Les les plus diuses, les plus locales et souvent travaux actuellement menés résultent par les plus difficiles à gérer, conséquent d’un partenariat étroit avec les comme, par départements des Hauts-de-Seine,de la exemple, l’impactdes mauvais branchements Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, la Ville en zone de réseaux séparatifs et la gestion de Paris, les Établissement public territoriaux des eaux pluviales que chacun se doit de d’Île-de-France, l’agence de l’eau Seine- gérer le plus à la sourcepossible, et ce, tant Normandie et la Direction régionale et inter- pour les écosystèmes que pourlimiter l’im- départementale de l’environnement, de pact des petites et moyennes inondations. l’aménagement et des transports (DRIEAT). Il en va de même de la systématisation de la gestion à la source des eaux pluviales et de la recherche d’une plus grande cohérence des politiques de l’eau, de l’urbanisme, de l’amé- 30 nagement en la matière, pour garantir la Le SIAAP s’engage à redistribuer millions préservation des écosystèmes, lutter contre d’euros de sa prime pour épuration aux les îlots de chaleur urbains, promouvoir plus collectivités maîtres d’ouvrage chargées de la de sobriété énergétique et matérielle et, in collecte et du transport des eaux usées de son fine, rendre la vie en ville plus agréable. territoire. Objectif ? Leur permettre d’améliorer C’est pour relever collectivement ces défis les performances des réseaux d’assainissement. d’envergure que le SIAAP s’est autosaisi et positionné via son quatrième contrat de ter- ritoire «Eau et Climat», avec la lourde charge de développer une animation terri- toriale pour créer des passerelles entre tous 1 contrat, 4 objectifs clés les acteurs engagés, aménageurs, élus, par- ticuliers, pour concevoir des outils partagés 1. (voir pages 36-37) et pour impulser une dy- Améliorer la performance du système namique plus vertueuse et cohérente de la d’assainissement pour assurer le bon état gestion de l’eau en Île-de-France. L’ambition du milieu naturel. est de rendre le territoire plus résilient. 2.Atteindre la qualité eau de baignade sur les sites identifiés en Seine et en Marne. 3.Adapter le système d’assainissement au changement climatique et favoriser la biodiversité. 4.Inverser la tendance à l’augmentation des surfaces imperméabilisées raccordées au réseau du SIAAP. LE SIAAP AU SERVICE DE LA RÉSILIENCE DES TERRITOIRES 21